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Money time : période de fin de match à l’enjeu incertain, où chaque action peut s’avérer décisive. L’équipe de France masculine de handball affectionne sans compter ce concept intraduisible, popularisé, sur Canal+, par le commentateur franco-américain de la NBA, la Ligue professionnelle nord-américaine de basket-ball, George Eddy.
Lors du dernier Euro, disputé en janvier en Allemagne, les Bleus avaient brillé à deux reprises dans ce fameux money time. La première fois en demi-finale, contre la Suède, grâce à un but phénoménal sur coup franc d’Elohim Prandi, alors que le chronomètre s’était arrêté. La seconde fois en finale, contre le Danemark, à la suite d’une interception de Ludovic Fabregas, convertie en but victorieux, dans les dernières secondes de la rencontre. Ce bis repetita avait couronné la capacité de cette équipe « à ne rien lâcher », selon une autre formule consacrée. Qui aurait imaginé qu’elle réitérait le même exploit six mois plus tard, lors du tour préliminaire du tournoi olympique ?
Il restait huit secondes à jouer, mercredi 31 juillet à l’Arena Paris Sud 6, et les Bleus n’en menaient pas large face à leurs adversaires égyptiens. Ces derniers comptaient un but d’avance (26-25). Après les lourds revers subis contre le Danemark (29-37) et la Norvège (22-27), une troisième défaite d’affilée se profilait pour les hommes du sélectionneur Guillaume Gille.
Et puis Elohim Prandi – encore lui – a jailli. Non pas pour shooter, mais pour s’encastrer dans deux défenseurs adverses, et mieux servir d’une petite balle en cloche Ludovic Fabregas – encore lui également – posté devant la zone. Son but libérateur a offert à l’équipe de France un match nul (26-26) miraculeux et particulièrement bienvenu après cinq jours de grande fébrilité dans les rangs tricolores.
Le capitaine, Luka Karabatic, et ses hommes doivent maintenant gagner leurs deux prochaines oppositions – contre l’Argentine le 2 août, puis contre la Hongrie le 4 août – pour emporter l’une des quatre places qualificatives (sur six) pour les quarts de finale, qui se dérouleront à Lille, le 7 août. Ils devraient y parvenir pour au moins deux raisons. Primo, ces deux adversaires sont, sur le papier, bien plus faibles que les Bleus. Secundo, les Français vont mieux, même si le chemin vers une guérison complète est encore long.
Face à l’Egypte et à son gardien au physique de première ligne de rugby, Mohamed Ali, les handballeurs français ont alterné le moyen et le mauvais, courant après le score pendant une grande partie de la rencontre. Rarement brillants, souvent brouillons, ils ont néanmoins envoyé un message essentiel à leurs yeux : l’heure de la révolte a sonné. L’épisode servira-t-il de déclic ? « On verra à la fin de la compétition en quoi ce match nul a lancé le train bleu », a prudemment commenté l’entraîneur, Guillaume Gille. Le boulet est passé près.
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